« Airbnb » et sous-location

« Airbnb » et sous-location

Le lecteur connait sans doute la formule d’hébergement temporaire que l’on réserve par Internet, extrapolée de la pension de famille (« bed and breakfast en anglais ») ;

La Sté Airbnb n’est pas seule sur ce marché, mais elle en a fait un succès planétaire ;

Et l’on sait que la formule est assez alléchante pour que nombre de personnes lorsqu’elles partent en congés ou simplement en week-end, offrent leur propre logement à cette location ;

…Elles  peuvent ainsi « arrondir leurs fins de mois », dans une proportion qui peut être très attrayante…

Naturellement beaucoup ne sont pas elles-mêmes propriétaires de leur logement, mais locataires ;

Dès lors en confiant ce logement à Airbnb, elles perçoivent un loyer ; c’est-à-dire en l’espèce un sous-loyer puisqu’il s’agit de sous-location ; Elles se mettent en danger :

En effet la sous-location est généralement proscrite par les clauses du bail d’habitation et ne sera licite que sur autorisation expresse du propriétaire ; Deux conséquences : D’une part le propriétaire qui prouvera une sous-location pourra demander au juge de résilier le bail et d’expulser le locataire ;

D’autre part il pourra aussi obtenir condamnation de ce locataire à lui reverser l’intégralité des sommes que ce dernier a perçues de Airbnb…

En effet le droit de propriété qui est celui de disposer du bien dans tous ses aspects, entraine le droit d’accession (articles 546 & 547 du code civil) c’est-à-dire le droit de percevoir tout ce que le bien a produit…

Ceci vient d’être validé par une décision de la cour de cassation du 12 septembre 2019.

Article publié par:
Me Jean-Claude AlleSpécialiste en droit commercial et de la concurrence
Spécialiste en droit bancaire et boursier
Droit des affaires
Droit de la propriété intellectuelle